Après avoir vécu dans son pays sept longues années de guerre au cours desquelles elle a échappé plus d’une fois à une mort certaine et s’est forgé un style d’écriture alliant l’absurde au réel sur fond existentiel et mystique, la poétesse syrienne Suzanne Ibrahim, installée depuis près d’une année en Suède, entame une nouvelle phase dans son parcours poétique dont les caractéristiques les plus saillantes sont le regard qu’elle porte désormais de la rive-nord sur le monde et notamment sur son monde d’origine, le degré d’abstraction et de connotation nettement plus élevé de sa langue poétique et une représentation plus profonde des contradictions de l’existence humaine.
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